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île de france - Page 2

  • L'Ascenseur

    Je ne suis pas habitué à proposer une vidéo telle quelle, mais celle-là est assez bien vue. Imaginez un huit-clos dans un ascenseur, condensé des tracas des soucis des Franciliens : ascenseur qui s'arrête, dernier étage pour accéder à l'espace de travail, et cetera...une discussion s'engage entre les trois interlocuteurs qui se trouvent par hasard dans l'Ascenseur.Joli. Très bien vu.

    J'aime bien le concept. Tiens, un petit défi : à quel moment entend-on Alain Dolium, la tête de file du MoDem en île de France s'exprimer ? Ah, et tant que j'y suis, il y a deux autres épisodes.

  • L'accablant bilan de JP Huchon

    1386083997.jpgTrès intéressant le programme économique d'Alain Dolium, tête de liste du MoDem. J'y trouve dressé le bilan économique de la région île de France depuis 2004. Coincé entre l'agitation de la droite et l'inertie de la gauche, on peut dire qu'elle est en sérieuse perte de vitesse. Alors qu'une majorité de TPE ont une bonne opinion de leur conseil régional, il en va tout autrement des TPE franciliennes qui estiment à 60% que le Conseil Régional ne prend pas les bonnes décisions en matière de développement économique. A vrai dire, quand on considère que la moyenne des Régions consacre près de 8.5% du budget régional au développement économique contre 3% pour l'île de France, on a un premier élément de réponse. On comprend mieux, dès lors, que la croissance francilienne soit inférieure à la moyenne française et près de 2.5 fois inférieure aux grandes métropoles concurrentes que sont Londres, New-York ou Los Angeles, pour citer quelques exemples. Pas mieux pour l'emploi : quand la plupart des régions créaient 15.5% d'emplois environ, en moyenne, l'île de France plafonnait à un misérable 11%. L'emploi ouvrier, quant à lui, s'est contracté de 5% contre 1% dans les autres régions. On parle à grand bruit des fermetures d'usine dans les anciennes régions industrielles, mais on passe sous silence la mort lente du prolétaire francilien, dans le même temps, dans une région dirigée par la gauche depuis 12 années...

    Pire encore : l'île de France, en dépit de ressources considérables, a le plus bas taux de création de start-up technologiques en France ! Quand Grenoble en crée 30, le Plateau de Saclay n'en crée que 6 ! Et Christian Blanc qui rêve d'en faire une Silicon Valley à la Française...dans le même temps, dans la vraie Silicon Valley, on en crée 100...

    Pas fameux  tout cela, quand on sait que la région compte 500 000 chômeurs et que le chômage a crû de 25% en une année à peine.

    Pour couronner le tout, une crise du transport et du logement vient aggraver le déficit d'attractivité économique de la région : qu'on y songe, en moyenne 1h30 de vie quotidienne consacrées aux transports, et 180 kilomètres de bouchon chaque matin.

    Bon...Merci Alain Dolium, d'avoir établi le bilan de la région. Toutes ces considérations mises à part, Jean-Paul Huchon est bien sûr content de son bilan...Les Franciliens aussi, si l'on en croit les sondages...Y-ont-ils bien réfléchi ? Beaucoup d'entre eux s'apprêtent à apporter leur suffrage à Valérie Pécresse qui est la voix du gouvernement de François Fillon et Nicolas Sarkozy. Qu'ils sachent que les propositions de Valérie Pécresse, si elles prennent un jour effet (elles ne sont pas financées, à l'heure actuelle) concerneront au mieux leurs enfants (mais il paraît qu'un Francilien sur deux voudrait déménager et changer de région...) au pire leurs petits enfants...

    Patience, je traiterai d'ici très peu de temps des propositions d'Alain Dolium dans ce paysage économique quelque peu cafardeux...Certaines me semblent valoir le coup qu'on s'y arrête pour examen attentif.

  • Contents de Huchon, les Franciliens ?

    Il paraît, selon un sondage, que 57% des Franciliens sont contents de Huchon. M... alors : je dois faire partie des 43% restant...Il a fait quoi, Huchon, en 6 ans, sur la douloureuse question des transports ? Sans lui jeter la pierre à lui seul, le fait est que son pote Delanoë, leurs alliés verts et lui-même ont contribué à engorger toute la région. Mais bon, c'est pas grave : ils sont contents les Franciliens. Eh bien ils vont juste mettre, progressivement, de plus en plus de temps pour se déplacer en île de France, c'est tout.

    Oh, des coups de peinture, des travaux, ça, il y en a eu : les métros, les lignes franciliennes vont-elles plus vite ? Les bus sont-ils plus sûrs ? Sont-ils davantage à l'heure ? Circule-t-on mieux sur les routes ? Se gare-t-on mieux dans les villes (ça, c'est de la responsabilité des maires, en revanche) ? Non. Huchon est là depuis douze ans : s'il avait débuté des travaux à son arrivée pour construire deux grandes lignes circulaires en petite et en grande couronne, ils seraient achevés à l'heure actuelle. Or, l'organisation en étoile du chemin de fer ne convient pas à l'organisation de la région et au mode de vie qui est celui des Franciliens.

    Les Socialistes sont très fort : le blogueur Abadinte, qui a écrit un article pour l'Express, essaie de faire avaler la pilule de l'inaction d' Huchon en arguant du fait prétendu que la Région ne disposait d'aucun pouvoir en matière de transports avant 2005. Ah bon ? La Région ne finançait aucune infrastructure de transports avant 2005 ? Première nouvelle...

    La Région est présente dans le STIF depuis l'année 2000, année où le STP laisse la place à ce dernier. En application de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000, le STIF est placé sous la tutelle de la Région. De plus, l'État était majoritaire dans le STP (Syndicat des Transports Parisiens), STP qui a existé de 1959 à 2000. Qui était au pouvoir, jusqu'à 2001 ? Jospin et les Socialistes, non ? La gauche a donc largement eu les clefs en mains, depuis 1998 pour améliorer le transport urbain et régional, simplement, elle n'a rien fait ou presque, d'autant que Delanoë a récupéré la ville de Paris en 2001.

    Quant à la qualité du service, toutes les opérations menées par feu le STP étaient justement censées être financées par la Région île de France (en principe, avec les gains produits par les amendes de stationnement ! Vu ce que les Franciliens sont rackettés et emm.... au possible depuis 2001, que l'on ne me dise pas que de l'argent du stationnement, il n'y en a pas eu...).

    Alors, content de Huchon, moi  ? Non. Non, pas du tout. A vrai dire, sur les transports, il faut agir, actuellement, sur deux axes : l'urgence, et le futur. Le plan de l'UMP semble bien considérer le futur, mais pas l'urgence, et de plus, je suis plus que sceptique sur le financement de ses propositions. Le PS se contente simplement de proposer de mener la même politique, celle qu'il mène depuis plus de 10 ans. Le Front de Gauche, apparemment, les transports, cela ne les intéresse pas, en dehors de quelques vagues mesures de gratuité. Europe-écologie, on a bien compris que leur programme de travail à distance ne tient pas debout et ne tient pas la route, mais que par contre, il vont tout faire pour bloquer la mise en place de nouvelles infrastructures de transport, au moins routières (demandez-leur ce qu'ils pensent du bouclage de l'A104...). Donnons quitus, toutefois, à Alain Lipietz, de suggérer de remettre en service les lignes de la grande ceinture, qui desservaient autrefois la grande banlieue. Un militant du MoDem y a pensé aussi, d'ailleurs, manifestement...Le MoDem, parlons-en, a bien des propositions pour l'urgence, mais pas pour le long terme : mille bus pour l'île de France. C'est bien gentil, mais quid de l'engorgement des routes ?

    In fine, si je considère les programmes des différents partis en termes de transports, rien ne me satisfait vraiment, même si je reconnais au MoDem un certain réalisme sur le sujet.

  • Programmes pour les transports en île de France

    J'étudie de près les programmes des différents partis politiques pour l'île de France. C'est en fait assez simple de le résumer : Huchon et les Socialistes se satisfont du statu quo et donnent quelques touches vert pâle à leur projet. Les Verts, c'est plus simple : ils s'apprêtent à organiser la paralysie générale du transport routier et la fin du stationnement partout où ils auront le pouvoir : on peut déjà prévoir un budget spécial fourrière et PVs s'ils accèdent au pouvoir. Il faut lire leur programme , il a le mérite d'être clair : ils escomptent faire circuler davantage de bus dans des couloirs privilégiés, comme ils disent, quitte à en créer d'autres. Comme on sait qu'ils sont hostiles à toute expansion de l'espace routier, ce sera forcément par rétrécissement de l'existant. Proposer aux entreprises de se localiser de manière à réduire les temps de transport, c'est ridicule et infaisable. Les entreprises aussi ont besoin d'être mobile. Le but, c'est de pouvoir se déplacer très vite d'un point à un autre de l'île de France, c'est pas sorcier à comprendre, tout de même.

    Le MoDem, c'est facile d'identifier le programme sur le transport, y'en a pas ou presque : c'est du simili-vert (en nettement plus creux) sans les aspects les plus totalitaires et ayatollesques. Alain Dolium veut faire fonctionner correctement l'existant : très bien, le problème, c'est que dans la catégorie irréaliste, en voilà une promesse sans lendemain. Les failles, c'est consubstantiel de l'organisation et du maillage du territoire par les réseaux ferrés d'île de France. Si cela pouvait se résoudre d'un coup de baguette magique, ça se saurait. Je ne lui jette pas la pierre à Alain Dolium : les autres candidats disent tous la même chose !

    C'est simple à comprendre, pourtant : l'île de France est engorgée. Engorgée, et les mesures prises par  Delanoë et ses alliés verts, puis plusieurs maires de gauche de la proche-couronne déterminés à faire leur Delanoë dans leur royaume, ont aggravé les choses, en plus de coûter une véritable fortune (plusieurs milliards d'euros) en 6 années. Si, pendant ce temps, l'argent avait été investi dans des solutions de type métrophérique (une bonne idée de Christian Blanc mais à échéance trop lointaine) que de temps nous aurions alors gagné. Au lieu de cela, les différents partis en lice en sont tous à essayer de trouver des correctifs aux problèmes générés par ceux qui détiennent Paris, la Région et une bonne partie des communes d'île de France depuis 6-7 ans.

    Reste l'UMP : je regrette de devoir dire que c'est pour l'instant le parti le plus proche de ce que j'attends en termes de transport. Bonne idée de prévoir un axe routier supplémentaire (et pas de les réduire, au contraire, comme veulent le faire les Verts) pour les transports propres et collectifs, bonne idée de boucler la Francilienne, et bonne idée également d'envisager un wagon réservé aux femmes en Seine Saint-Denis. Ça, au moins, ce sont des propositions concrètes.

    Bon, c'est pas compliqué à comprendre : les Franciliens, ils veulent mettre moins de temps pour se rendre sur leur lieu de travail, se déplacer facilement et en sécurité. C'est hallucinant : pour se rendre du sud de l'Essone au nord du Val d'Oise, il faut jusqu'à trois quatre heures si l'on n'est pas sur un grand axe, plus de temps que pour aller de Paris à Lyon. Et vive la région...!

    Alors les billets gratuits, les zones pass et compagnie, c'est secondaire à côté. Ça peut venir, mais après, après avoir amélioré le temps de transport.

  • PS, UMP, Verts, ils n'ont décidément rien compris !

    Je commence à parcourir les programmes des différents candidats pour les prochaines élections régionales, notamment en île de France. Et je suis exaspéré : Pécresse, Huchon, Duflot, ils ne comprennent décidément rien à rien en ce qui concerne les besoins des Franciliens pour les transports. Leurs mesures tiennent en deux axes : des tarifs bas, uniques, spécifiques et tutti quanti pour une catégorie de population (jeunes, vieux et cetera...) et des projets pharaoniques que les enfants de nos enfants verront peut-être un jour. En somme, strictement rien pour améliorer l'offre (et la rapidité !!!) des transports existant. Rien pour faire en sorte que l'on puisse se déplacer plus vite d'un point de l'île de France à un autre. On s'en fout des gratuités de toutes sortes (c'est bien le moment, tiens !). Ils feraient mieux, tous «verdâtrisés» qu'ils sont, de se préoccuper de décongestionner les transports, voilà la priorité.

    Seuls le MoDem, et une coalition de libéraux et de centristes (Parti libéral-démocrate, Alliance centriste, Gauche Moderne) semblent s'être penchés sur la question. Alain Dolium propose de développer le réseau de bus de banlieue à banlieue, observant que c'est l'un des moyens de transport les moins coûteux, et la liste des seconds (Plan d'Urgence pour l'île de France),propose de libérer la concurrence sur les dessertes assurées par des lignes de bus RATP ou SNCF afin d'accroître l'offre de bus. Elle suggère également de boucler les projets autoroutiers nécessaires à la fluidification de la circulation automobile. Cette dernière liste a d'ailleurs le mérite d'avoir un plan précis et pragmatique sur la question des transports, particulièrement individuels. J'aimerais bien en voir autant ailleurs...

    Je ne saurais que recommander la lecture des tribulations de Jean-Paul chez Hashtable, bien évidemment, pour compléter l'information. Il faut dire qu'il y a de la répartie en face, avec Chantal Jouanno qui s'est pris un mawachi gueri pleine tronche avec son projet d'automatisation de la ligne 14... J'ai lu également que la tête de liste parisienne envisageait de rétablir le bon vieil octroi moyen-âgeux féodal qui permettait l'entrée dans la ville (plus communément appelé péage urbain, de nos jours). Franchement, je me demande si je ne vais pas envisager une partie de pêche au second tour des élections régionales si Dolium n'y est pas, moi. Et à vrai dire, même au premier tour, le MoDem a intérêt à être compétitif, parce que le projet des libéraux et des centristes me tente drôlement, moi...

  • Quels impôts après les régionales ?

    J'aimerais bien qu'à l'approche des régionales, on évoque la question de la fiscalité. On le sait, notre État est déjà endetté jusqu'à la moëlle. Certains sonnent l'alarme en vain depuis longtemps. Ce que je crains, c'est que les Régions se transforment en autant de mini-États, eux-mêmes à leur tour endettés avec un service de la dette croissant. On aurait alors tous les ingrédients réunis pour une explosion fiscale, budgétaire puis économique sans précédent.

    Les citoyens doivent pouvoir choisir ce qu'ils paient. Tout doit être mis sur la table : pas question de se retrouver avec des hausses d'impôts monumentales après les élections. Tout a un coût, et nous, citoyens, devons pouvoir choisir. Les partis politiques doivent jouer cartes sur table et préciser clairement ce qu'ils comptent financer, avec quel argent, et s'ils voteront ou non des hausses d'impôts.

    D'ailleurs, tout programme qui ne donnera pas de chiffres précis sera à mes yeux fallacieux. Je crois qu'il faut par-delà les partis s'unir pour exiger la vérité et le débat. Par exemple, en île de France, Huchon vient de voter un budget qui provoquera une hausse de 28% de la dette de l'île de France, soit une hausse sans précédent. C'est d'ailleurs bien pour cela que le MoDem en île de France a refusé de voter la partie dépenses. Et encore, à ce que je comprends, ils n'ont pas voté contre parce que ce nouveau budget réduisait de 21 millions d'euros l'enveloppe d'emprunt. Dans le budget 2009, la charge de la dette représentait déjà un peu plus de 395 millions d'euros, soit 9% du budget total.

    La communication, les aides diverses et variées, les fêtes, le soutien à la culture, tout cela coûte de l'argent. Et même quand l'on parle de transports, ce n'est pas la même chose que d'accroître l'offre de transports et de réaménager les stations du forum des halles, par exemple. Le projet va coûter 130 millions d'euros. S'il me paraît légitime d'aménager des accès pour les personnes handicapées, en termes de priorité, je préfère qu'on crée un service qui supplée aux grévistes du RER A plutôt que l'on dépense des sommes faramineuses pour améliorer les marquages au sol ou que l'on agrandisse la salle réservée aux voyageurs et cetera. Pourquoi les voyageurs sont compressés, à certaines heures à Châtelet ? Ce n'est pas que la salle n'est pas assez grande, mais plutôt qu'il n'y a pas assez de transports pour les Franciliens.

    Alors voilà, j'espère pouvoir fouiller exactement ce que comportent les différents budgets pour m'assurer que l'on va bien à l'essentiel et que l'argent de NOS impôts n'est pas gaspillé en paillettes et aménagements inutiles.

    J'espère bien que le MoDem va s'engouffrer dans cette opération-vérité là...

  • Régionales en IDF, le MoDem s'organise !

    Chapeau ! Je viens de recevoir deux courriels à 15 jours d'intervalle et de la présidence départementale du MoDem à Paris, et j'avoue que je suis impressionné par l'organisation de la chose. Pas moins de trois documents, le premier interpelant l'adhérent (ou le sympathisant) pour proposer des idées (en les argumentant) et exprimer ses priorités pour la campagne du MoDem, le second pour faire une synthèse du travail des élus actuels et présenter l'île de France en chiffres, et le troisième pour faire acte de candidature avec un questionnaire substantiel. J'aime beaucoup.

    Je ne serai pas candidat sur une liste, mais, en revanche, j'ai bien l'intention de travailler sur le projet de la campagne et faire des propositions pour la région. Les adhérents et militants ont jusqu'au 20 octobre pour se déclarer et faire des propositions. Entre deux, le 10 octobre, un forum est prévu au siège avec les adhérents.

    Ah, au fait, un quatrième document (en fait, c'est le premier) précise toute la procédure. L'organisation me plaît bien et me paraît de bon augure. Il ne reste plus qu'à formuler des propositions précises et décliner un projet complet, innovant et cohérent pour les Franciliens.

    Au travail !

  • Et pourquoi pas Corinne Lepage en île de France ou dans l'Ouest ?

    Une précision avant toutes choses : ce que je propose dans ce billet est purement personnel, en aucun cas soufflé par qui que ce soit. Je coupe ainsi court à toutes les spéculations.

    Je songeais simplement que ce ne serait pas une mauvaise idée de propulser Corinne Lepage en tête de liste soit dans l'Ouest (Normandie) soit en île de France aux prochaines régionales. Pour moi qui parcourt la Toile (même si la Toile ne saurait à elle seule être le miroir de la société française) j'observe sa popularité grandissante. On la sait compétente, sérieuse, d'une conviction verte éprouvée, et avec des propositions originales et novatrices. Il y a un inconvénient, il est vrai qu'elle est députée européenne. Mais cumuler une députation et une représentation locale n'est pas gênant, et bien au contraire, peut à mon avis se compléter. A l'heure actuelle, je pense qu'elle serait une très bonne candidate. Dès que j'aurai un peu de temps, je commencerai à commenter son tout nouveau livre téléchargeable (à ce sujet, un sommaire eût été fortement apprécié...).

    A discuter...

  • Quelle tête de liste et quel programme pour le MoDem en île de France

    Nous allons avoir un gros problème, en île de France. Dans cette région, la figure emblématique du MoDem, c'est Marielle de Sarnez. Sa popularité est très forte (mesurée à 64% en mars dernier et 97% au sein de l'électorat MoDem). Seulement, voilà, Marielle ne souhaite pas se présenter aux élections régionales, même si elle sera évidemment très présente pour soutenir nos futurs candidats.

    Il faut rappeler en outre que pour des élections régionales, il y a une tête de liste par département : il en faudra donc 8 ! Une pour Paris, une pour les Hauts de Seine, une pour la Seine Saint-Denis, une pour le Val de Marne, une pour le Val d'Oise, une pour l'Essone, une pour les Yvelines et une pour la Seine et Marne !

    8, et nous avons grillé nos principales cartouches lors des élections européennes... Nous avons un  défi de taille à relever, désormais...

    En ce qui concerne le programme, les démocrates font déjà depuis quelques temps un certain nombre de propositions au Conseil Régional. J'apprécie particulièrement leur esprit pragmatique. Je prends un exemple qui illustrera bien mon propos : Antoine Dupin, élu démocrate (et président du MoDem 92, au fait) intervenait au conseil régional il y a quelques mois à propos d'un rapport sur l'agriculture péri-urbaine. Il encourageait au développement de cette forme d'agriculture d'une part parce qu'elle joue un rôle dans le maintien d'une ceinture verte en île de France et d'autre part parce qu'elle répond à de nouvelles formes de consommation, plus respectueuses de l'environnement, et qu'en outre elle s'intègre aussi dans des échanges économiques (les Parisiens et les Franciliens peuvent s'approvisionner en produits frais).

    Mais il mettait en garde l'exécutif de la région. La Région avait bien prévu un plan régional, mais une part du budget allait à l'écriture de chartes et à la subvention d'associations. Or, les associations, c'est bien sympathique, mais ce n'est pas cela qui plante et cultive le potager local. Le groupe démocrate a donc déposé un amendement, ce jour-là, pour recentrer les dépenses non vers des subventions à une adhésion mais bien vers la réalisation de projets concrets.

    C'est le genre de choses que j'attends d'un élu. J'avais ciblé il y a trois à quatre mois les enjeux des régionales. Nous avons du travail en perspective.

  • MoDem versus Verts, l'enjeu des transports en région

    J'ai quelques mois d'avance, très certainement, sur les élections régionales, mais je crois que les défis qui attendent le MoDem sont si lourds à relever que nous avons tout intérêt à nous pencher d'ores et déjà dessus. Pour moi, il ne fait pas l'ombre d'un doute que l'enjeu majeur et prioritaire des prochaines élections régionales, c'est le transport. Une problématique que l'on peut d'ailleurs lier avec le temps de travail, tant elles sont éminemment associées.

    Le transport, dans nos sociétés modernes, représente un temps considérable, et, à certains égards, à la fois une perte en termes économiques et un problème de santé publique puisqu'il épuise les Français et impacte lourdement leur vie de famille ou leurs réseaux de relations.

    En île de France, par exemple, ce doit être à mon avis la pierre angulaire de toute réflexion économique et sociale. Évidemment, les transports ont également un rapport direct avec la qualité de l'environnement, et toute la difficulté, cela sera de résoudre des équations en apparence impossibles. On peut deviner ce que seront les positions de quelques partis d'après leurs programmes municipaux en 2008. On sait, par exemple, que les Verts sont prêts à paralyser tout le trafic en île de France ou, à défaut, à doubler les temps de transport des Franciliens pour améliorer la qualité de l'air. C'est leur priorité absolue. L'amélioration des transports publics ne vient qu'en second.

    Las des bonnes paroles, les Franciliens pourraient bien se révolter. La situation n'a cessé de s'aggraver cette dernière décennie, et les mesures des municipalités, prises souvent sans concertation avec le voisinage, tout particulièrement à la Mairie de Paris, ont créé parfois des situations inextricables.

    J'entends depuis un moment parler du Grand Paris. Mais le Grand Paris, les Franciliens, ils s'en foutent. Pas la peine de sauter comme des cabris en criant Grand Paris, Grand Paris ! Ce qu'ils veulent, les Franciliens, c'est circuler vite, en île de France. Peu importe que cela soit en automobile ou en transports en commun. Ils veulent simplement pouvoir aller vite d'un point à un autre. Or, actuellement, même pour de courtes distances, les transports en commun prennent un temps considérable.

    Les seules mesures imaginées par les Verts et les Socialistes ont consisté, pour l'instant, à accroître les temps de parcours des automobiles. La Région île de France a pris un retard, en matière de transports publics, tel qu'elle va finir par en crever. Ils sont sales, ils sont vieillis, ils sont dangereux dans certains secteurs en raison de la délinquance et ils sont lents. Voilà quel portrait on peut dresser de nos transports.

    Le métrophérique est une arlésienne. On en parle beaucoup, et même depuis longtemps, mais on ne le voit jamais.

    La question du transport ne devrait pas seulement se décliner à l'aune des noeuds de communication mais aussi de l'organisation du travail. Ainsi, favoriser le travail à distance, c'est aussi limiter le transports. Le MoDem ne devra pas faire l'économie d'une réflexion de fond sur le sujet en se gardant bien, là aussi, de sauter comme un cabri, à l'instar des autres formations politiques, en clamant "haut débit, haut-débit !". Pas plus que le Grand Paris, le haut-débit n'est la solution universelle à tous les maux de l'île de France. Il faudra plutôt enquêter auprès des entreprises ou des administrations qui utilisent le télétravail et pour lesquelles ça marche.

    A en lire les épanchements de mon crapouillot favori, je vois bien que le problème des transports se décline également en province. Il est évident que le maillage du territoire par des transports publics de qualité et rapides va représenter un enjeu de première importance pour conserver une certaine qualité de vie et assurer un développement harmonieux du territoire. Pour des questions de commodités, nous allons vers des mégalopoles monstrueuses dont les problématiques ne se liront plus à l'échelle de la municipalité mais, au-delà du département encore, à celle de la région. Je ne suis pas certain que ce soit ce développement-là que je souhaite pour mon pays. Le problème, c'est que les très grandes villes aspirent à absorber toujours plus de communes autour d'elles.

    En île de France, la position traditionnelle des centristes (UDF, puis MoDem et Nouveau Centre) c'est  l'extension de la municipalité parisienne. Sa taille actuelle tend à l'affaiblir économiquement face aux autres capitales mondiales. Valérie Sachs, ex-candidate UDF-MoDem aux législatives, devenue par la suite Centriste indépendante aux élections municipales avait établi clairement, fin 2007, les insuffisances de la mandature et les défis à relever afin de faire de Paris une capitale de premier ordre. Le Grand Paris apparaît régulièrement comme objectif prioritaire et solution dans ce rapport. Mais jamais il n'est concrètement évoqué. Il se trouve que ce sujet est le sujet qui fâche par excellence, et qu'aux Régionales en île de France, on va certainement en entendre parler. Christian Blanc (Nouveau Centre) est demeuré transparent pour ne pas dire diaphane pendant plusieurs mois sur le sujet, en dépit de sa mission, et on sait l'acromonie qui existe entre Huchon, l'actuel président de la région IdF et Delanoë le maire de Paris, sur ce thème. Et pour cause : il y a là une situation particulière puisque communes, départements et région se télescopent frontalement.

    Nicolas Sarkozy a mis son grain de sel là-dedans depuis quelques mois, évidemment. Sur le papier, son Grand Paris vert est séduisant. En apparence du moins... Moi, ce qui me frappe, c'est le chapitre "transports", je reviens à mon sujet. On parle de transports doux, de métros, tramways et tutti quanti. La Région s'apprête à investir des milliards d'euros pour favoriser les déplacements en île de France.

    Moi, je m'en fous de leurs tramways, de leurs prolongations de métro et tutti quanti. Je m'en tape. Je n'en ai rien à carrer. Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, comme dirait l'Chichi...

    Comme le Crapaud en son temps, je souhaite aussi lever le voile sur certaines impostures , mais, pour la circonstance, il ne s'agit pas des impostures politiques mais des contradictions des Verts dans le domaine économique. Ça va chauffer, parce que je compte bien leur mettre le nez dedans et il faudra que les Verts choisissent entre leur fibre verte et leur fibre sociale, compte-tenu de leurs orientations économiques, toute entière tournées vers la décroissance et l'arrêt du développement. Mais il n'y a pas que les Verts : il y a aussi les socialistes qui parlent d'écologie et détruisent dans le même temps une large part d'espace vert au Jardin d'Acclimatation à Paris et sont déterminés à édifier des tours monumentales. Et ils n'en sont pas à leur coup d'essai : Sainte-Perrine a failli se faire amputer également d'une bonne partie de ses arbres, avec l'aval de la majorité socialiste en dépit des dénégations d'un de ses élus...

    Côté UMP, on a déjà une approche de ses priorités en île de France avec le programme européen de Michel Barnier, tout entier tourné vers la région. Un catalogue de bonnes intentions dont on attend de voir les premiers prémices...

    Moi, in fine, ce que je veux savoir, c'est si je peux me rendre sur mon lieu de travail en un temps décent. Et ce que je veux aussi, c'est respirer dans ma région et aller facilement d'un point à un autre. Je ne veux pas mettre 3/4 d'heures à passer d'un endroit à un autre quand je mets 10 minutes en automobile. Et je ne veux pas, comme les Verts le souhaitent, que l'on congestionne la circulation afin que je mette 3/4h également en voiture pour faire mon trajet. Bref, je voterai pour le parti qui me proposera une solution réaliste en la matière et qui saura articuler ces deux exigences. Et j'espère bien que ce parti, ce sera le MoDem.